Bâtiments modulaires : Qu’est-ce que la RT 2012 et la RE 2020 ?

Depuis le 1er janvier 2013, la RT 2012 est obligatoire pour tous les permis de construire, y compris pour les bâtiments modulaires. En janvier 2022, cette réglementation a été remplacée par la RE 2020, qui vise à réduire l’empreinte carbone des bâtiments tout en diminuant leur consommation énergétique. Mais concrètement, en quoi consistent ces normes thermiques et environnementales ?

RT 2012 : Optimisation de la performance énergétique

La RT 2012 (Réglementation Thermique 2012) est entrée en vigueur en octobre 2011, dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Son objectif est de :

  • Réduire les émissions de dioxyde de carbone des bâtiments neufs.
  • Engendrer des avancées technologiques et industrielles importantes dans la conception et l’isolation des bâtiments, ainsi que dans les filières énergétiques.

Depuis le 1er janvier 2013, tous les bâtiments neufs, y compris les constructions modulaires (sauf exceptions), doivent répondre aux exigences de la basse consommation.

Pour ce faire, la RT 2012 définit trois coefficients essentiels :

  • Bbio (besoin bioclimatique) : Il mesure l’efficacité énergétique du bâtiment en fonction de ses besoins en chauffage, rafraîchissement et éclairage.
  • Cep (consommation d’énergie primaire) : Cela comprend l’énergie utilisée pour le chauffage, le refroidissement, la production d’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires (pompes et ventilateurs)
  • Tic (température intérieure conventionnelle) : La température maximale à ne pas dépasser pendant une période de forte chaleur.

À retenir :

  • La RT 2012 est applicable depuis le 1er janvier 2013 à tous les permis de construire.
  • Les bâtiments modulaires loués pour moins de 24 mois ne sont pas soumis à cette réglementation.
  • Le non-respect de la RT 2012 peut entraîner des sanctions pénales et la remise en conformité du bâtiment.

RE 2020 : Une approche environnementale globale

La RE 2020 prend une vision plus large, évaluant l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment. En effet, elle ne se contente pas de considérer la manière dont un bâtiment fonctionne, mais inclut également sa construction et son recyclage en fin de vie.

Tout comme la RT 2012, la RE 2020 impose des exigences strictes en matière de performance énergétique. Son objectif principal est de réduire l’empreinte carbone en favorisant des systèmes de chauffage, de refroidissement et d’éclairage plus économes en énergie.

De plus, la RE 2020 encourage la production d’énergie renouvelable sur place (panneaux solaires, éoliennes…), la récupération des eaux pluviales et la réutilisation des eaux grises. Et ceci afin de promouvoir des bâtiments dits à énergie positive. C’est-à-dire des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

Enfin, cette réglementation incite à utiliser des matériaux durables et à faible impact environnemental. Les constructions doivent intégrer des matériaux respectueux de l’environnement, comme le bois issu de forêts gérées durablement, des isolants écologiques et des matériaux recyclables.